Page:Dumas - La Dernière Année de Marie Dorval, 1855.djvu/42

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avis ne lui avait été donné, que le rôle de la Marâtre lui était retiré et qu’il allait être joué par une autre que par elle.

Son chagrin fut cruel ; cette fois, sa dignité d’artiste était écrasée.

Balzac, pressé d’être joué, laissa faire.

Comme dédommagement, on offrit à Dorval quelques représentations de Marie-Jeanne.

Elle accepta. Il fallait bien vivre jusqu’au moment où l’on mourrait.

Elle joua Marie-Jeanne.

Je n’avais pas vu la pièce, je la vis alors.

Je n’oublierai jamais l’impression que me fit cette représentation.

Je ne juge point ici le drame, je ne sais pas ce qu’il est. A-t-il été rejoué ? Je l’ignore, La pièce, c’était Dorval, c’est-à-dire, comme elle me l’avait raconté elle-même, une mère qui a perdu son enfant.

Trois choses me frappèrent entre toutes.

La voix dont elle disait à son mari :