Page:Dumas - La Dernière Année de Marie Dorval, 1855.djvu/57

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la seconde fois au milieu de la chambre, en allant ouvrir la fenêtre.

La mourante n’avait pas eu la force d’aller à lui, pas même eu celle d’appeler ; elle lui avait tendu les bras.

Puis, à son tour, elle était retombée sur son lit.

Luguet était revenu le premier ; il l’avait crue morte.

Elle s’essayait seulement.

Donc, le 16 mars, à huit heures du matin, elle se mit à gémir comme au premier jour de sa douleur.

Luguet sortit de son assoupissement, et la regardant tout étonné :

— Qu’as-tu donc, Marie ? lui demanda-t-il.

— J’ai, j’ai, s’écria-t-elle se dressant à moitié sur son lit, j’ai qu’il y a juste un an, à pareil jour, que mon petit Georges est mort; j’ai que je serai morte dans deux jours, et que je veux que tu m’emmènes à Paris sans perdre une minute, afin que je puisse revoir ma chère Caroline.

Le ton avec lequel tout cela était dit avait un tel