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Page:Dumas - La Dernière Année de Marie Dorval, 1855.djvu/82

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— C’est qu’elle n’a jamais su que c’étaient les petits-enfants de madame Dorval qui étaient venus lui apporter la couronne d’or de leur grand-mère.

Quant à la bible, relique précieuse d’amour maternel et de piété religieuse, elle est restée au lieu de la couronne d’or, dans la main des enfants et des petits-enfants ; seulement avec la pointe d’un canif Luguet a gratté les deux mots :

À RACHEL.


Lundi, 15 juillet 1855
Mon cher Dumas,

Hier marin, à six heures et demie, nous sommes partis, mon frère, ma femme et moi, et nous nous sommes rendus au cimetière de Montparnasse pour procéder à l’exhumation de notre pauvre Marie, et réunir ses ossements à ceux de son pauvre petit Georges qu’elle a tant aimé, et qui est deux fois sien aujourd'hui, par son amour et par la mort.

Nous n’avions plus que trois jours pour lui rendre ce dernier devoir.

Excusez-moi d’être arrivé sans vous à ce grand résultat d’avoir acheté un terrain à perpétuité.