— Non, mais ce mot de fleurs me plaît. Je m’y vois déjà installé, au quai aux Fleurs. Par où y va-t-on ?
— Tu vas descendre tout droit la rue d’Enfer, et tu arriveras au quai.
— Quai, c’est-à-dire que l’on touche à l’eau ! dit Hoffmann.
— Tout juste.
— Et l’eau, c’est la Seine ?
— C’est la Seine.
— Le quai aux Fleurs borde la Seine, alors ?
— Tu connais Paris mieux que moi, citoyen allemand.
— Merci. Adieu ; puis-je passer ?
— Tu n’as plus qu’une petite formalité à accomplir.
— Dis.
— Tu passeras chez le commissaire de police, et tu te feras délivrer un permis de séjour.
— Très bien ! Adieu.
— Attends encore. Avec ce permis du commissaire, tu iras à la police.
— Ah ! ah !
— Et tu donneras l’adresse de ton logement.
— Soit ! c’est fini ?
— Non, tu te présenteras à la section.
— Pourquoi faire ?
— Pour justifier de tes moyens d’existence.
— Je ferai tout cela ; et ce sera tout ?
— Pas encore ; il faudra faire des dons patriotiques.
— Volontiers.
— Et ton serment de haine aux tyrans français et étrangers.