Page:Dumas - La Princesse Flora (1871).djvu/114

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— De la première, je ne dirai rien, et c’est ce que crois pouvoir faire de mieux pour son honneur. Quant à la seconde, c’est une étoile de Moscou, qui se lève à peine sur le ciel de Saint-Pétersbourg. Elle en est à ses premiers jours de noces ; où pouvait-elle se gâter, et comment ? la médisance, eût-elle eu affaire à elle, n’aurait pas eu le temps de poursuivre jusqu’ici.

La physionomie de Pravdine s’éclaircit.

— La médisance, eût-elle eu affaire à elle, répéta-t-il tout bas ; non, jamais ! – la calomnie, peut-être, – mais Flora n’a rien à faire avec la médisance.

Granitzine, qui avait les yeux fixés sur l’officier de marine, sourit, et, comme s’il eût entendu jusqu’à la dernière syllabe de la phrase que Pravdine s’était dite à lui-même :

— Serais-tu membre d’une compagnie d’assurance sur la vertu des femmes, Pravdine ? lui demanda-t-il en riant. Prends garde ! mon ami, l’année est mauvaise, et je connais nombre de ces établissements, qui, depuis le 1er janvier de cette