Page:Dumas - La Princesse Flora (1871).djvu/138

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douce, affectueuse, et témoignait d’un profond intérêt.

Pravdine se retourna.

À côté de lui, la princesse Flora, vêtue d’une robe légère, se tenait debout, éblouissante de parure, de jeunesse, de beauté.

On devinait qu’elle venait de s’échapper d’une réception pour respirer à l’aise en contemplant les productions du pinceau et du ciseau, et, qui sait ? dominée peut-être par un secret pressentiment du cœur ; car notre cœur est un devin, ainsi que l’a dit avec justesse Dimitrief.

— Vous avez pleuré ? répéta-t-elle émue.

La bouillante indignation de Pravdine s’était enfuie de son cœur devant cette séduisante apparition ; mais l’amour-propre blessé, ce ver qui n’a ni pattes ni ailes, y resta.

Pravdine se recula, s’inclina devant la princesse avec un respect glacial et répondit en rougissant :

— Oui, princesse, je pleurais, et mes larmes étaient amères ; je me croyais seul ici et…

— Est-il possible, capitaine, que vous soyez blessé