Page:Dumas - La Princesse Flora (1871).djvu/153

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dans le cercueil avec les mêmes hochets qui ont amusé son enfance.

Beaucoup qui avaient parcouru la même route, depuis la naissance de leur âme jusqu’à la mort de leur corps, se sont, à un moment donné, enfoncés profondément dans l’ornière. Ainsi Napoléon est tombé au carrefour du chemin de la puissance, dont la première étape fut le siège de Toulon, et la dernière l’île de Sainte-Hélène. Géant lancé par le volcan révolutionnaire, il rendit ses restes au roc volcanique fait de lave coagulée, majestueux et imposant mausolée, plus grand qu’aucun de ceux qu’on lui a dressés dans le passé ou qu’on lui dressera dans l’avenir !…

Les amants sont presque aussi insatiables que les conquérants, avec lesquels ils ont bien quelque ressemblance. Après la première lettre, leur passage des Alpes, ils soupirent déjà après les lauriers d’Iéna et de Marengo… Ils oublient que ce même Napoléon a eu Moscou, où il a failli brûler ; la Bérésina, où il a été bien près d’enfoncer. L’ardeur