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Page:Dumas - La Princesse Flora (1871).djvu/176

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de sa femme l’avait décidé, et, de plus, lui avait donné la ferme conviction que les huîtres de l’Adriatique et le macaroni de Naples lui étaient indispensables. Il va sans dire qu’à cela il ajoutait quelques exclamations sur les pures jouissances de respirer l’air de l’Ausonie, de se promener au Colisée, de jeter quelques grivenniks russes aux lazzaroni du môle, de se sentir, après le dessert, bercé sur la Brenta, et de s’endormir aux chants des gondoliers !

Le prince Pierre n’aurait jamais, sans signature, distingué un Caravaggio d’un Paul Potter ; mais, voulant, comme on dit, être à la hauteur du siècle, il parcourait parfois courageusement l’Encyclopédie et raisonnait superficiellement, bien que jamais à propos, sur les arts, les machines à vapeur, les morilles et la politique.

Dès que le prince Pierre eut conçu son projet de voyage, il fit sa demande afin de pouvoir le mettre à exécution ; non seulement il n’essuya point de refus,