Page:Dumas - La Princesse Flora (1871).djvu/183

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Et à tout cela succède la finale ordinaire de la plus impitoyable avarice :

Vous chantiez, j’en suis fort aise ; Eh bien, dansez maintenant.

Quel rapide échange de projets, d’inventions, de ruses, de faits ! combien d’odieuses préméditations qui ne doivent jamais s’accomplir ! que de paroles qui ne seront jamais prononcées ! que de divines idées qui tomberont à néant !

Et tout cela, ainsi que je viens de le dire, contenu dans un seul mouvement, un seul regard, même un seul scintillement de la prunelle ! Oh ! que celui qui désire déchiffrer la grammaire chinoise de l’âme humaine, qui souhaite la voir à nu, que celui-là apprenne à observer les yeux ! Mais qu’il sache aussi qu’il entreprend un travail de fossoyeur ; que, chaque jour, il enfouira dans la poussière une de ses flatteuses illusions, une de ses bonnes opinions sur l’humanité ; qu’il enterrera graduellement son intérêt pour elle, et enfin son propre cœur… Il brisera sa bêche et s’enfuira dans un bois, loin de ce cimetière