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Page:Dumas - La Princesse Flora (1871).djvu/184

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que l’on appelle vulgairement le monde ! Il ira là-bas mourir seul, abandonner son corps aux bêtes sauvages, aux oiseaux, aux vents, afin de ne point divertir par sa mort ses affectueux frères les hommes !

Est-il possible qu’il en soit ainsi de toute l’humanité ? Dieu nous garde non seulement de le croire, mais encore de le penser !

Notre race a des vagues impétueuses et troubles ; mais ces vagues contiennent aussi des gouttes pures, claires, de la blanche écume, et des perles sorties brillantes du fond de la mer. Que de nobles âmes j’ai connues, et combien j’en connais encore ! Elles réconcilient l’homme avec l’humanité, comme la nature réconcilie l’humanité avec le destin. Croyez que, si tous ne font pas le bien, tous du moins reconnaissent le bien, et cela n’est point une bagatelle.

J’aime à contempler l’immensité du ciel ; c’est la vraie harmonie des yeux. Libres et heureux, les aigles y planent, les hirondelles se précipitent dans cet éternel printemps, les mouches imperceptibles