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Page:Dumas - La Princesse Flora (1871).djvu/242

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La princesse contemplait cette scène dont elle ne pouvait se rendre compte, et qui s’offrait à son regard, confuse comme un rêve ; elle essuya à plusieurs reprises le verre du télescope, mais le voile resta devant ses yeux, d’où les larmes s’échappaient.

— Cela provient de ce que je suis fatiguée, murmura-t-elle.

Et, pensive, sa tête s’inclina sur sa main, un frisson involontaire parcourut tout son corps.

— Comme le vent est froid ! pensa la jeune femme en croisant son châle sur son sein.

Puis une angoisse indescriptible oppressa son cœur.

— Aujourd’hui même, il ne viendra point ! dit-elle tristement.

Quoique ces paroles indiquassent une déception, on sentait néanmoins une lueur d’espérance dans le ton qui les avait dictées, quelque chose de cette aveugle confiance de l’enfant pour son bourreau.

Aujourd’hui ?… Le jour a-t-il donc un crépuscule