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Page:Dumas - La Princesse Flora (1871).djvu/250

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poitrine était couverte de décorations ; un sourire épanouissait sa figure.

— Ah ! Joseph, s’écria avec feu le jeune homme en s’adressant au diplomate, dis-moi vite quelle est cette ravissante personne en toque rouge qui occupe la droite de la loge. Ses yeux semblent faits d’étincelles et de brillants ; sa bouche semble une coquille à perles entr’ouverte sous un rayon de soleil… Tout s’éclaire autour d’elle ; c’est la déesse de la joie ! Son nom, son nom ?

— Comme tu as pris feu, mon cher ! répondit le diplomate. Permets néanmoins que je te calme : c’est Sophie Lenovitch, ma femme.

Lenovitch, après s’être amusé quelque temps de la confusion où cette révélation avait plongé le jeune homme, poursuivit d’un ton de badinage :

— Oui, c’est ma femme ; mais tu ne seras pas son poète, cher ami. Pendant six mois, tu peux venir autant qu’il te plaira chez moi ; car, pendant six mois, tu seras encore sans danger ; mais, plus tard, mon cher, que cela te fâche ou non, je répondrai à cet enthousiasme par cette phrase :