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Page:Dumas - La Villa Palmieri.djvu/120

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Quand est-il né, quand est-il mort, qu’a-t-il fait de bien ou de mal entre le jour où il ouvrit les yeux et celui où il les ferma, on l’ignore.

À l’autre extrémité de l’église, dans une modeste chapelle faisant face à la porte d’entrée, s’élève un tombeau.

Ce tombeau est tout moderne, le marbre en est sculpté d’hier ; et on y lit cette épitaphe :

Ici repose Charlotte-Napoléon Bonaparte

Digne de son nom,

Née à Paris, le 31 octobre 1802.

1839 †.

Celle ci, on sait qui elle est. C’est la fille de Joseph Napoléon, deux fois roi de deux royaumes ; c’est cette charmante princesse Charlotte que la France n’a point connue, et que Florence a pleurée comme si elle était sa fille.

L’histoire du monde est renfermée entre ces deux tombeaux, sur chacun desquels est écrit le nom de Bonaparte.

Il y a encore à Santa-Croce beaucoup de choses à voir.

Il y a un Crucifix et une Vierge couronnée de la main du Christ, par le Giotto.

Il y a une Madone de Lucca de la Robbia.

Il y a une Annonciation de Donatello.

Il y a les fresques de Taddée Gaddi.

Il y a la chapelle des Niccolini, chef-d’œuvre de Volterrano.

Il y a enfin, au-dessus de la grande porte de la façade, une statue en bronze représentant un saint Louis qu’il ne faut pas confondre avec le grand roi.

Ce saint Louis est un autre saint Louis fort connu au ciel, mais fort ignoré sur la terre, et qui était tout bonnement évêque de Toulouse.