Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/111

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dez-vous grâce au ciel de vous avoir sauvée, sans vous informer à moi de quels moyens il s’est servi ?…

— Vous avez raison, un frère ne doit point avoir de secrets pour sa sœur… Vous me raconterez tout… et, à mon tour, je ne vous cacherai rien…

— Rien… Oh ! jurez-le-moi… Vous me laisserez lire dans votre cœur comme dans un livre ouvert ?…

— Oui… et vous n’y trouverez que le malheur, la résignation et la prière… Mais ce n’est ni l’heure ni le moment. D’ailleurs je suis trop près encore de toutes ces catastrophes pour avoir le courage de les raconter…

— Oh ! quand vous voudrez… à votre heure… à votre temps… J’attendrai…

Elle se leva. J’ai besoin de repos, me dit-elle : ne m’avez-vous pas dit que je pourrais dormir sous cette tente ?

Je l’y conduisis ; j’étendis mon manteau sur