Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/137

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— Mon père, continua Pauline sans paraître remarquer le sentiment qui m’avait arraché mon exclamation, laissa en mourant quarante mille livres de rentes à peu près. Comme je suis fille unique, c’était une fortune. Je me présentai donc dans le monde avec la réputation d’une riche héritière.

— Vous oubliez, dis-je, celle d’une grande beauté, jointe à une éducation parfaite.

— Vous voyez bien que je ne puis pas continuer, me répondit Pauline en souriant, puisque vous m’interrompez toujours.

— Oh ! c’est que vous ne pouvez pas dire comme moi tout l’effet que vous produisîtes dans ce monde ; c’est que c’est une partie de votre histoire que je connais mieux que vous-même ; c’est que, sans vous en douter, vous étiez la reine de toutes les fêtes. Reine à la couronne d’hommages, invisible à vos seuls regards. C’est alors que je vous vis. La première fois, ce fut chez la princesse de Bel… Tout ce qu’il y avait de talens et de célébri-