Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/159

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sincèrement de manquer une pareille occasion ; et s’il ne fallait pas attendre trop longtemps, je resterais.

— Mais, répondit le premier, cela tombe à merveille. Il y a justement à trois lieues d’ici, dans un marais qui longe les montagnes et qui s’étend du côté de Surate, une tigresse et ses petits. Des Indiens à qui elle a enlevé des moutons nous en ont prévenus hier seulement ; nous voulions attendre que les petits fussent plus forts, afin de faire une chasse en règle ; mais puisque nous avons une si bonne occasion de vous être agréable, nous avancerons l’expédition d’une quinzaine de jours.

— Je vous en suis tout-à-fait reconnaissant, dit en s’inclinant le comte ; mais est-il bien certain que la tigresse soit où on la croit ?

— Il n’y a aucun doute.

— Et sait-on précisément à quel endroit est son repaire ?

— C’est facile à voir en montant sur un rocher qui domine le marais, ses chemins sont