Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/161

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quel le comte interrogea successivement tous les yeux, qui tous se baissèrent.

— Personne ne répond ? dit-il avec un sourire ; personne n’ose accepter mon toast… personne n’a le courage de me faire raison… Eh bien ! alors, c’est moi qui irai… et si je n’y vais pas, vous direz que je suis un misérable, comme je dis que vous êtes des lâches.

À ces mots, le comte vida son verre, le reposa tranquillement sur la table, et s’avançant vers la porte : — À demain, messieurs ; dit-il ; et il sortit.

Le lendemain, à six heures du matin, il était prêt pour cette terrible chasse, lorsque ses convives entrèrent dans sa chambre. Ils venaient le supplier de renoncer à son entreprise, dont le résultat ne pouvait manquer d’être mortel pour lui. Mais le comte ne vou-