Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/173

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Horace, le seul souvenir qui resta dans mon esprit fut celui de cette double chasse, à l’une desquelles j’avais assisté. Cependant ce n’était pas sans terreur que je pensais à ce sang-froid terrible auquel Paul devait la vie. Combien de combats terribles s’étaient passés dans ce cœur avant que la volonté fut arrivée à comprimer à ce point ses pulsations, et un bien long incendie avait dû dévorer cette ame avant que sa flamme ne devint toute cendre et que sa lave ne se changeât en glace.

Le grand malheur de notre époque est la recherche du romanesque et le mépris du simple. Plus la société se dépoétise, plus les imaginations actives demandent cet extraordinaire, qui tous les jours disparaît du monde pour se réfugier au théâtre ou dans les romans ; de là, cet intérêt fascinateur qu’exercent sur tout ce qui les entoure les caractères exceptionnels. Vous ne vous étonnerez donc pas que l’image du comte Horace, s’offrant à l’esprit