Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/183

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Il y avait un monde fou dans les salons de danse ; pendant un moment de repos, la comtesse M… me prit par le bras, et pour fuir la chaleur étouffante qu’il faisait, m’emmena dans les chambres de jeu ; c’était en même temps une inspection curieuse à faire ; toutes les célébrités artistiques, littéraires et politiques de l’époque étaient là ; j’en connaissais beaucoup déjà ; mais cependant quelques-unes encore m’étaient étrangères. Mme M… me les nommait avec une complaisance charmante, accompagnant chaque nom d’un commentaire que lui eût souvent envié le plus spirituel feuilletoniste, quand tout-à-coup, en entrant dans un salon, je tressaillis en laissant échapper malgré moi ces mots : — Le comte Horace !

— Eh bien oui, le comte. Horace, me dit Mme M… en souriant ; le connaissez-vous ?

— Nous l’avons rencontré chez Mme de Lucienne, à la campagne.

— Ah ! oui, reprit la comtesse, j’ai entendu