Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/185

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— Suis-je libre de me retirer cette fois ? dit-il à Paul.

— Non, pas encore, cher ami, répondit Paul, qui avait relevé les cartes du comte et regardé son jeu, car tu as cinq carreaux et monsieur n’a que quatre piques.

— Madame, dit le comte en se tournant de notre côté et en s’adressant à la maîtresse de la maison, je sais que Mlle Eugénie doit quêter ce soir pour les pauvres ; voulez-vous me permettre d’être le premier à lui offrir mon tribut ? À ces mots, il prit un panier à ouvrage, qui se trouvait sur un guéridon à côté de la table de jeu, y mit les huit mille francs qu’il avait devant lui, et les présenta à la comtesse.

— Mais je ne sais si je dois accepter, répondit Mme M…, cette somme est vraiment si considérable.

— Aussi, reprit en souriant le comte Horace, n’est-ce point en mon nom seul que je vous l’offre, ces messieurs y ont largement contribué, c’est donc eux plus encore que moi