Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/187

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avec les autres noms, il l’inscrivit au haut de la page pour la septième contredanse ; puis il me rendit le livret en prononçant quelques mots que mon trouble m’empêcha d’entendre, et alla s’appuyer contre l’angle de la porte. Je fus sur le point de prier ma mère de quitter le bal ; car je tremblais si fort qu’il me semblait impossible de me tenir debout ; heureusement un accord rapide et brillant se fit entendre. Le bal était suspendu. Listz s’asseyait au piano.

Il joua l’invitation à la walse de Weber.

Jamais l’habile artiste n’avait poussé si haut les merveilles de son exécution, ou peut-être jamais ne m’étais-je trouvée dans une disposition d’esprit aussi parfaitement apte à sentir cette composition si mélancolique et si passionnée ; il me sembla que c’était la première fois que j’entendais supplier, gémir et se briser l’ame souffrante, dont l’auteur du Frey-