Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/225

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qu’avec une paire de pistolets au chevet de leur lit.

Depuis l’arrivée de ses amis Horace était livré presque entièrement à eux. Leurs amusemens étaient, au reste, les mêmes qu’à Paris, des courses à cheval et des assauts d’armes et de pistolet. Le mois de juillet s’écoula ainsi ; puis, vers la moitié d’août, le comte m’annonça qu’il serait obligé de me quitter dans quelques jours pour deux ou trois mois. C’était la première séparation depuis notre mariage : aussi m’effrayai-je à ces paroles. Le comte essaya de me rassurer en me disant que ce voyage, que je croyais peut-être lointain, était au contraire dans une des provinces de la France les plus proches de Paris, c’est-à-dire en Normandie : il allait avec ses amis au château de Burcy. Chacun d’eux possédait une maison de campagne, l’un dans la Vendée, l’autre entre Toulon et Nice ; celui qui avait été tué avait la sienne dans les Pyrénées, et le comte Horace en Normandie, de sorte que chaque année ils se recevaient successivement pendant la saison des chasses, et passaient