Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/227

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une absence de trois mois et si étrange d’insister pour suivre Horace, que je renfermai mon inquiétude en moi-même et que je ne parlai plus de ce voyage.

Le jour de la séparation arriva : c’était le 27 d’août. Ces messieurs voulaient être installés à Burcy pour l’ouverture des chasses, fixée au 1er septembre. Ils partaient en chaise de poste et se faisaient suivre de leurs chevaux, conduits en main par le Malais, qui devait les rejoindre au château.

Au moment du départ je ne pus m’empêcher de fondre en larmes ; j’entraînai Horace dans une chambre et le priai une dernière fois de m’emmener avec lui : je lui dis mes craintes inconnues, je lui rappelai ces tristesses, ces terreurs incompréhensibles qui le saisissaient tout-à-coup. À ces mots, le sang lui monta au visage, et je le vis me donner pour la première fois un signe d’impatience. Au reste, il le réprima aussitôt, et me parlant avec la plus grande douceur, il me promit, si le château était habitable, ce dont il doutait,