Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/240

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— Là, reprit Pauline, il me demanda pardon de la manière dont il m’avait reçue ; mais la surprise que lui avait causée mon arrivée inattendue, la crainte des privations que j’allais éprouver en passant deux mois dans cette vieille masure, avaient été plus fortes que lui. Cependant puisque j’avais tout bravé, c’était bien, et il tâcherait de me rendre le séjour du château le moins désagréable qu’il serait possible ; malheureusement il avait, pour le jour même ou le lendemain, une partie de chasse arrêtée, et il serait peut-être obligé de me quitter pour un ou deux jours ; mais il ne contracterait plus de nouvelles obligations de ce genre, et je lui serais un prétexte pour les refuser. Je lui répondis qu’il était parfaitement libre et que je n’étais pas venue pour gêner ses plaisirs, mais bien pour rassurer mon cœur effrayé du bruit de tous ces assassinats. Le comte sourit.

J’étais fatiguée du voyage, je me couchai et je m’endormis. À deux heures le comte entra dans ma chambre et me demanda si je voulais faire une promenade sur mer : la journée était superbe, j’acceptai.