Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/261

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enveloppé dans un manteau. Sans doute, la vue d’une maison qui pouvait être habitée donna quelque espoir à celui ou à celle qu’on enlevait. Une espèce de lutte s’engagea sous ma fenêtre ; dans cette lutte un bras se dégagea, ce bras était couvert d’une manche de robe ; il n’y avait plus de doute, la victime était une femme… Mais tout ceci fut rapide comme l’éclair, le bras, saisi vigoureusement par l’un des trois hommes, rentra sous le manteau, l’objet reprit l’apparence informe d’un fardeau quelconque ; puis tout disparut à l’angle du bâtiment et dans l’ombre d’une allée de marroniers, qui conduisait au petit pavillon fermé, que j’avais découvert la veille au milieu du massif de chênes.

Je n’avais pas pu reconnaître ces hommes ; tout ce que j’en avais distingué, c’est qu’ils étaient vêtus en paysans : mais, s’ils étaient véritablement ce qu’ils paraissaient être, comment venaient-ils au château ? comment s’étaient-ils procuré une clef de la grille ? Était-ce un rapt ? était-ce un assassinat ? Je n’en savais rien. Mais certainement c’était l’un ou