Le comte Horace, Max et Henri étaient à table ; pourtant l’orgie tirait à sa fin. Le Malais les servait, debout derrière le comte. Chacun des convives était vêtu d’une blouse bleue, portait un couteau de chasse à la ceinture, et avait une paire de pistolets à portée de sa main. Horace se leva comme pour s’en aller.
— Déjà ? lui dit Max.
— Que voulez-vous que je fasse ici ? répondit le comte.
— Bois ! dit Henri en levant son verre.
— Le beau plaisir de boire avec vous, reprit le comte ; à la troisième bouteille vous voilà ivres comme des portefaix.
— Jouons !…
— Je ne suis pas un filou pour vous gagner votre argent quand vous n’êtes pas en état de le défendre, dit le comte en haussant les épaules et en se tournant à demi.
— Eh bien ! alors, fais la cour à notre belle Anglaise ; ton domestique a pris ses précautions pour qu’elle ne soit pas cruelle. Sur ma parole, voilà un gaillard qui s’y entend. Tiens, mon brave.