Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/278

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sortait par un panneau de fer carré : en l’entr’ouvrant j’entendis des voix. J’éteignis ma bougie, je la posai sur la dernière marche ; puis je me glissai par l’ouverture : elle était produite par le déplacement d’une plaque de cheminée. Je la repoussai doucement, et je me trouvai dans une espèce de laboratoire de chimiste, très-faiblement éclairé : la lumière de la chambre voisine ne pénétrant dans ce cabinet qu’au moyen d’une ouverture ronde, placée au haut d’une porte et voilée par un petit rideau vert. Quant aux fenêtres, elles étaient si soigneusement fermées que, même pendant le jour, toute clarté extérieure devait être interceptée.

Je ne m’étais pas trompée lorsque j’avais cru entendre parler. La conversation était bruyante dans la chambre attenante : je reconnus la voix du comte et de ses amis. J’approchai une chaise de la porte, et je montai sur la chaise ; de cette manière j’atteignis jusqu’au carreau, et ma vue plongea dans l’appartement.