Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
20
LA SALLE D’ARMES.

confidente, c’est l’amie de l’homme ; elle garde son honneur ou elle le venge.

— Eh bien ! mais, avec cette conviction, répondit en souriant Alfred, comment vous êtes-vous battu il y a deux ans au pistolet ?

— Moi, c’est autre chose : je dois me battre à tout ce qu’on veut ; je suis maître d’armes ; et puis il y a des circonstances où l’on ne peut pas refuser les conditions qu’on vous impose…

— Eh bien ! je me suis trouvé dans une de ces circonstances, mon cher Grisier ; et vous voyez que je ne m’en suis pas mal tiré…

— Oui, avec une balle dans l’épaule.

— Cela valait toujours mieux qu’une balle dans le cœur.

— Et peut-on savoir la cause de ce duel ?

— Pardonnez-moi, mon cher Grisier, mais toute cette histoire est encore un secret ; plus tard vous la connaîtrez.

— Pauline ?… lui dis-je tout bas.

— Oui, me répondit-il.