Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/338

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que je vous regardais déjà comme un frère, croyez qu’il m’en coûterait beaucoup pour renoncer à ce titre, et qu’il me faudrait faire violence à toutes mes espérances et à tous mes sentimens pour vous traiter jamais en adversaire et en ennemi.
» Comte Horace. »

Je répondis aussitôt :

« Monsieur le comte,

» Vous ne vous étiez pas trompé, j’attendais votre lettre, et je vous remercie bien sincèrement des précautions que vous avez prises pour me la faire parvenir. Cependant, comme ces précautions seraient inutiles vis-à-vis de vous et qu’il est important que vous receviez promptement ma réponse, permettez que je vous l’envoie par mon domestique.

» Ainsi que vous l’avez pensé, une explication est nécessaire entre nous ; elle aura lieu si vous le voulez bien aujourd’hui même. Je sortirai à cheval et me promènerai de midi à une heure au bois de Boulogne, allée de la Muette. Je n’ai pas besoin de vous dire, mon-