» Il ne me reste plus, monsieur, pour avoir répondu en tout point à votre lettre qu’à vous parler de mes sentimens pour vous. Je désirerais bien sincèrement que, ceux que je vous ai voués pussent m’être inspirés par mon cœur ; malheureusement, ils me sont dictés par ma conscience.
Cette lettre écrite et envoyée, je descendis près de ma mère : elle s’était effectivement informée si personne n’était venu de la part du comte Horace, et sur la réponse que lui avaient faite les domestiques, je la trouvai plus tranquille. Quant à Gabrielle, elle avait demandé et obtenu la permission de rester dans sa chambre. À la fin du déjeuner on m’amena le cheval que j’avais demandé. Mes instructions avaient été suivies, la selle était garnie de fontes : j’y plaçai d’excellens pistolets de duel tout chargés ; je n’avais pas oublié qu’on m’avait prévenu