Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/339

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sieur le comte, que je serai enchanté de vous y rencontrer. Quant aux témoins, mon avis, parfaitement d’accord avec le vôtre, est qu’ils sont inutiles à cette première entrevue.

» Il ne me reste plus, monsieur, pour avoir répondu en tout point à votre lettre qu’à vous parler de mes sentimens pour vous. Je désirerais bien sincèrement que, ceux que je vous ai voués pussent m’être inspirés par mon cœur ; malheureusement, ils me sont dictés par ma conscience.

» Alfred de Nerval. »

Cette lettre écrite et envoyée, je descendis près de ma mère : elle s’était effectivement informée si personne n’était venu de la part du comte Horace, et sur la réponse que lui avaient faite les domestiques, je la trouvai plus tranquille. Quant à Gabrielle, elle avait demandé et obtenu la permission de rester dans sa chambre. À la fin du déjeuner on m’amena le cheval que j’avais demandé. Mes instructions avaient été suivies, la selle était garnie de fontes : j’y plaçai d’excellens pistolets de duel tout chargés ; je n’avais pas oublié qu’on m’avait prévenu