Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/341

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point des secrets que je ne puisse entendre ; et, quoique mon désir de vous connaître et de vous serrer la main m’eût facilement déterminé à faire une pareille course en moins de temps encore, s’il eut été possible, je n’ai pas la fatuité de croire que ce soit une pareille raison qui vous a fait quitter l’Angleterre.

— Et vous croyez juste, monsieur le comte. Des intérêts plus puissans, des intérêts de famille, dans lesquels notre honneur était sur le point d’être compromis, ont été la cause de mon départ de Londres et de mon arrivée à Paris.

— Les termes dont vous vous servez, reprit le comte en s’inclinant de nouveau, et avec un sourire dont l’expression devenait de plus en plus amère, me font espérer que ce retour n’a point eu pour cause la lettre que vous a adressée madame de Nerval, et dans laquelle elle vous faisait part d’un projet d’union entre mademoiselle Gabrielle et moi.

— Vous vous trompez, monsieur, répondis-je en m’inclinant à mon tour ; car je suis venu uniquement pour m’opposer à ce mariage, qui ne peut se faire.