Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/342

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Le comte pâlit et ses lèvres se serrèrent ; mais presque aussitôt il reprit son calme habituel.

— J’espère, me dit-il, que vous apprécierez le sentiment qui m’ordonne d’écouter avec sang-froid les réponses étranges que vous me faites. Ce sang-froid, monsieur, est une preuve du désir que j’attache à votre alliance ; et ce désir est tel que j’aurai l’indiscrétion de pousser l’investigation jusqu’au bout. Me ferez-vous l’honneur de me dire, monsieur, quelles sont les causes qui peuvent me valoir de votre part cette aveugle antipathie, que vous exprimez si franchement ? Marchons, si vous voulez, l’un à côté de l’autre, et nous continuerons de causer.

Je mis mon cheval au pas du sien, et nous suivîmes l’allée avec l’apparence de deux amis qui se promènent.

— Je vous écoute, monsieur, reprit le comte.

— D’abord, permettez-moi, répondis-je,