Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/346

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— Parfaitement. Où cela ?

— À Versailles, si le lieu vous plaît.

— Très-bien. À neuf heures je vous attendrai à la pièce d’eau des Suisses avec mes témoins.

— MM. Max et Henri, n’est-ce pas ?…

— Avez-vous quelque chose contre eux ?

— J’ai que je veux bien me battre avec un assassin, mais que je ne veux pas qu’il prenne pour seconds ses deux complices. Cela se passera autrement, si vous le permettez.

— Faites vos conditions, monsieur, dit le comte en se mordant les lèvres jusqu’au sang.

— Comme il faut que notre rencontre reste un secret pour tout le monde, quelque résultat qu’elle puisse avoir, nous choisirons chacun nos témoins parmi les officiers de la garnison de Versailles, pour qui nous resterons inconnus ; ils ignoreront la cause du duel, et ils y assisteront seulement pour prévenir l’accusation de meurtre. Cela vous convient-il ?

— À merveille, monsieur. Maintenant, vos armes ?

— Maintenant, monsieur, comme nous pourrions nous faire avec l’épée quelque pau-