Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/347

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vre et mesquine égratignure, qui nous empêcherait peut-être de continuer le combat, le pistolet me paraît préférable. Apportez votre boîte, j’apporterai la mienne.

— Mais, répondit le comte, nous avons tous deux nos armes, toutes nos conditions sont arrêtées : pourquoi remettre à demain une affaire que nous pourrions terminer aujourd’hui même ?

— Parce que j’ai quelques dispositions à prendre pour lesquelles ce délai m’est nécessaire. Il me semble que je me conduis à votre égard de manière à obtenir cette concession. Quant à la crainte qui vous préoccupe, soyez parfaitement tranquille, monsieur, je vous répète que j’ai fait un serment.

— Cela suffit, monsieur, répondit le comte en s’inclinant : à demain, neuf heures.

— À demain, neuf heures.

Nous nous saluâmes une dernière fois, et nous nous éloignâmes au galop, gagnant chacun une extrémité de la route.

En effet, le délai que j’avais demandé au comte n’était point plus long qu’il ne me le