Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/354

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comte, puis revinrent à moi. Il y avait parmi eux un chirurgien-major : je le priai de donner ses soins à mon adversaire, que je croyais plus blessé que moi.

— C’est inutile, me répondit-il en secouant la tête, il n’a plus besoin des soins de personne.

— Ai-je fait en homme d’honneur, messieurs ? leur demandai-je.

Ils s’inclinèrent en signe d’adhésion.

— Alors, docteur, ayez la bonté, dis-je en défaisant mon habit, de me mettre la moindre chose sur cette égratignure, afin d’arrêter le sang, car il faut que je reparte à l’instant même.

— À propos, me dit le plus vieux des officiers comme le chirurgien achevait de me panser, où faudra-t-il faire porter le corps de votre ami ?

— Rue de Bourbon, no 16, répondis-je en souriant malgré moi de la naïveté de ce brave homme, à l’hôtel de M. de Beuzeval.