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PAULINE.

écouter et regarder autour de lui ; et, voyant que tout était tranquille, il entra dans le corridor et s’avança vers l’extrémité opposée à celle où je me trouvais. Il n’eut pas fait dix pas que je le perdis de vue, tant l’obscurité était épaisse. Au bout d’un instant la lune reparut de nouveau, et à l’extrémité du petit cimetière j’aperçus le mystérieux inconnu, une bêche à la main. Il enleva une ou deux pelletées de terre, jeta un objet que je ne pus distinguer dans le trou qu’il avait creusé, et, sans doute pour que toute trace de ce qu’il venait de faire fût cachée aux hommes, il laissa retomber sur l’endroit auquel il avait confié son dépôt la pierre d’une tombe qu’il avait soulevée. Ces précautions prises, il regarda de nouveau autour de lui, et, ne voyant rien, n’entendant rien, il alla reposer sa bêche contre un des piliers du cloître, et disparut sous une voûte.

Ce moment avait été court, et la scène que je viens de raconter s’était passée à quelque