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LA SALLE D’ARMES.

attendait. Nous entrâmes dans la chambre ; elle était encore toute parfumée d’une odeur de vie. Je jetai autour de moi un regard effaré : j’aperçus sur un lit une forme humaine que trahissait le linceul déjà étendu sur elle : alors je sentis tout mon courage s’évanouir, je m’appuyai contre la porte : le médecin s’avança vers le lit avec ce calme et cette insensibilité incompréhensible que donne l’habitude. Il souleva le drap qui recouvrait le cadavre et découvrit la tête : alors je crus rêver encore, ou bien que j’étais sous l’empire de quelque fascination. Ce cadavre étendu sur le lit, ce n’était pas celui de la comtesse de Beuzeval ; cette femme assassinée et dont nous venions constater la mort, ce n’était pas Pauline !…