Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/73

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avait dû être instantanée. Tout ceci était un mystère si étrange que je commençais à m’y perdre ; mes soupçons ne savaient où se fixer : mais ce qu’il y avait de certain dans tout cela, c’est que cette femme, ce n’était pas Pauline, que son mari déclarait morte, et sous le nom de laquelle on allait enterrer une étrangère.

Je ne sais trop à quoi je fus bon pendant toute cette opération chirurgicale ; je ne sais trop ce que je signai sous le titre de procès-verbal ; heureusement que le docteur de Dives, tenant sans doute à établir sa supériorité sur un élève, et la prééminence de la province sur Paris, se chargea de toute la besogne, et ne réclama que ma signature. L’opération dura deux heures à peu près ; puis nous descendîmes dans la salle à manger du château, où l’on nous avait préparé quelques rafraîchissemens. Pendant que mes compagnons répondaient à cette politesse en s’attablant, j’allai m’appuyer la tête contre le carreau