Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/74

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d’une fenêtre qui donnait sur le devant. J’y étais depuis un quart d’heure à peu près lorsqu’un homme couvert de poussière rentra au grand galop de son cheval dans la cour, se jeta en bas de sa monture sans s’inquiéter si quelqu’un était là pour la garder, et s’élança rapidement vers le perron. J’avançais de surprise en surprise : cet homme, quoique je n’eusse fait que l’entrevoir, je l’avais reconnu malgré son changement de costume. Cet homme, c’était celui que j’avais vu au milieu des ruines sortant du caveau ; c’était l’homme au pantalon bleu, à la bêche et au couteaude chasse. J’appelai un domestique et lui demandai quel était le cavalier qui venait de rentrer. C’est mon maître, me dit-il, le comte de Beuzeval, qui revient de Caen, où il était allé chercher l’autorisation de transfert. Je lui demandai s’il comptait repartir bientôt pour Paris. Ce soir, me dit-il, car le fourgon qui doit transporter le corps de madame est préparé, et les chevaux de poste commandés