Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/77

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devaient se rendre à Trouville et remettre au maire un paquet cacheté : c’était ma déposition écrite et signée, les détails de l’expédition que je tentais et les renseignemens à l’aide desquels on pourrait me retrouver mort ou vivant. Cette précaution prise, je mis mon fusil en bandoulière ; je pris ma pince et ma torche, un briquet pour l’allumer au besoin, et j’essayai de reprendre le chemin que j’avais suivi lors de mon premier voyage.

Je ne tardai pas à le retrouver, je gravis la montagne, et les premiers rayons de la lune me montrèrent les ruines de la vieille abbaye ; je franchis le porche, et comme la première fois je me trouvai dans la chapelle.

Cette fois encore mon cœur battait avec violence ; mais c’était plus d’attente que de terreur. J’avais eu le temps d’asseoir ma résolution, non pas sur cette excitation physique que donne le courage brutal et momentané, mais