Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/78

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sur cette réflexion morale qui fait la résolution prudente, mais irrévocable.

Arrivé au pilier au pied duquel je m’étais couché, je m’arrêtai pour jeter un coup d’œil autour de moi. Tout était calme, aucun bruit ne se faisait entendre, si ce n’est ce mugissement éternel, qui semble la respiration bruyante de l’Océan ; je résolus de procéder par ordre, et de fouiller d’abord l’endroit où j’avais vu le comte de Beuzeval, car j’étais bien convaincu que c’était lui, cacher un objet que je n’avais pu distinguer. En conséquence, je laissai la pince et la torche contre le pilier, j’armai mon fusil pour être prêt à la défense en cas d’événement ; je gagnai le corridor, je suivis ses arcades sombres ; contre une des colonnes qui les soutenaient était appuyée la bêche, je m’en emparai ; puis, après un instant d’immobilité et de silence, qui me convainquit que j’étais bien seul, je me hasardai à gagner l’endroit du dépôt, je soulevai la pierre de la