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PAULINE.

plongeant mes regards dans chaque caveau, sans y rien voir autre chose que les pierres funèbres, dont les inscriptions indiquaient le nom de ceux qui dormaient à leur abri ; enfin, arrivé au dernier, au plus profond, au plus reculé, j’aperçus dans un coin une femme assise, les bras tordus, les yeux fermés et mordant une mèche de ses cheveux ; près d’elle, sur une pierre, était une lettre, une lampe éteinte et un verre vide. Étais-je arrivé trop tard, était-elle morte ? J’essayai la clef, elle n’était pas faite pour la serrure ; mais au bruit que je fis la femme ouvrit des yeux hagards, écarta convulsivement les cheveux qui lui couvraient le visage, et d’un mouvement rapide et mécanique se leva debout comme une ombre. Je jetai à la fois un cri et un nom, Pauline.

Alors la femme se précipita vers la grille et tomba à genoux.

— Oh ! s’écria-t-elle avec l’accent de la plus