Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/87

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
78
LA SALLE D’ARMES.

alors seulement elle se rappela qu’elle avait vidé ce verre une heure ou deux avant mon arrivée.

— Souffrez-vous ? lui dis-je.

— Pas encore, me répondit-elle.

Alors un espoir me vint.

— Et y avait-il long-temps que le poison était dans ce verre ?

— Deux jours et deux nuits à peu près, car je n’ai pas pu calculer le temps.

Je regardai de nouveau le verre, le détritus qui en couvrait le fond me rassura un peu : pendant ces deux jours et ces deux nuits, le poison avait eu le temps de se précipiter. Pauline n’avait bu que de l’eau, empoisonnée il est vrai, mais peut-être pas à un degré assez intense pour donner la mort.

— Il n’y a pas un instant à perdre, lui dis-