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PAULINE.

vis qu’il fallait me tourner du côté des gonds : je me mis donc à attaquer la pierre ; Pauline m’éclairait, au bout de dix minutes les deux attaches de l’un des battans étaient desscellées, je le tirai, il céda. Pauline tomba à genoux : ce n’était que de ce moment qu’elle se croyait libre.

Je la laissai un instant à son action de grâces, puis j’entrai dans le caveau. Alors elle se retourna vivement, saisit la lettre ouverte sur la pierre et la cacha dans son sein. Ce mouvement me rappela le verre vide ; je m’en emparai avec anxiété, un demi-pouce de matière blanchâtre restait au fond.

— Qu’y avait-il dans ce verre ? dis-je épouvanté.

— Du poison, me répondit Pauline.

— Et vous l’avez bu ! m’écriai-je.

— Savais-je que vous alliez venir ? me dit Pauline en s’appuyant contre la grille ; car