Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/95

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— Soyez tranquille, lui répondis-je ; ces maisons que vous voyez devant vous appartiennent à un pauvre village ; ceux qui l’habitent sont trop occupés pour être curieux ; vous y resterez inconnue aussi long-temps que vous voudrez. D’ailleurs, si vous désirez partir, dites-moi seulement où vous allez, et demain, cette nuit, à l’instant, je pars avec vous, je vous conduis, je suis votre guide.

— Même hors de France ?

— Partout !

— Merci, me dit-elle ; laissez-moi seulement songer une heure à cela ; je vais essayer de rassembler mes idées, car en ce moment j’ai la tête et le cœur brisés ; toute ma force s’est usée pendant ces deux jours et ces deux nuits, et je sens dans mon esprit une confusion qui ressemble à de la folie.

— À vos ordres ; quand vous voudrez me voir, vous me ferez appeler. Elle me fit un geste de remercîments. En ce moment nous arrivions à l’auberge.