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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/244

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pas toujours le bonheur de tomber en aussi bonnes mains.

— Je crois que vous avez raison, dit Tommasi serrant ses papiers ; et vous me faites l’effet d’être encore plus honnête homme que beaucoup d’honnêtes gens que je connais.

— Je suis bien aise de vous laisser dans de pareilles idées, vous en dormirez plus tranquille. À propos, je dois vous prévenir d’une chose, c’est de ne pas descendre dans la cour, car mes chiens pourraient bien vous dévorer.

— Merci de l’avis, répondit le brigadier.

— Bonne nuit, dit Bruno ; et il sortit laissant le brigadier libre de prolonger indéfiniment son souper ou de s’endormir.

Le lendemain à cinq heures, comme la chose était convenue, Bruno rentra dans la chambre de son hôte ; il était debout et prêt à partir ; il descendit avec lui et le conduisit à la porte. Il y trouva le fourgon tout attelé et un cheval de selle magnifique sur lequel on avait eu le soin de transporter tout le fourniment de celui que le yatagan d’Ali avait mis hors de service. Bruno pria son ami Tommasi d’accepter ce