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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/245

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cadeau comme un souvenir de lui. Le brigadier ne se fit aucunement prier ; il enfourcha sa monture, fouetta l’attelage du fourgon et partit paraissant enchanté de sa nouvelle connaissance.

Bruno le regarda s’éloigner ; puis, lorsqu’il fut à vingt pas : — Surtout, lui cria-t-il, n’oubliez pas de remettre à la belle comtesse Gemma la lettre du prince de Carini. — Tommasi fit un signe de tête et disparut à l’angle de la route.

Maintenant, si nos lecteurs nous demandent comment Pascal Bruno n’a pas été tué par le coup de carabine de Paolo Tommasi, nous leur répondrons ce que nous a répondu il signor Cesare Aletto, notaire à Calvaruso : C’est qu’il est probable que dans le trajet de la grande route à la forteresse, le bandit avait pris la précaution d’enlever la balle de la carabine. Quant à Paolo Tommasi, il a toujours trouvé plus simple de croire qu’il y avait magie.