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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/261

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— Il y a encore la comtesse Gemma de Castelnuovo, dit l’Albanais.

Gemma tressaillit ; tous les regards se tournèrent vers elle comme pour l’interroger.

— Serait-ce vrai ? s’écria le prince.

— Oui, répondit en tressaillant Gemma, mais je l’avais oublié.

— Il s’en souvient, lui, murmura le jeune homme.

On se pressa autour de la comtesse, qui voulut en vain s’en défendre ; il lui fallut, à son tour, raconter la scène par laquelle nous avons ouvert ce récit, dire comment Bruno avait pénétré dans sa chambre, comment le prince avait tiré sur lui, et comment celui-ci, pour se venger, avait pénétré dans la villa, le jour de la noce, et tué le mari de Teresa ; cette histoire était la plus terrible de toutes, aussi laissa-t-elle dans l’esprit des auditeurs une profonde émotion. Quelque chose comme un frisson courait par toute cette assemblée,