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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/311

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ils s’arrêtèrent pour délibérer. Pascal suivait tous leurs mouvemens debout à la fenêtre. En ce montent la lune sortit de derrière un nuage, son rayon tomba sur lui ; un des miliciens l’aperçut le désigna de la main à ses camarades ; le cri le bandit !… le bandit !… se fit entendre dans les rangs et fut immédiatement suivi d’un feu de peloton. Quelques balles vinrent s’aplatir contre le mur ; d’autres passèrent en sifflant aux oreilles et au-dessus de la tête de celui à qui elles étaient adressées et allèrent se loger dans les solives du plafond. Pascal répondit en déchargeant successivement les quatre fusils que venait de charger Ali : quatre hommes tombèrent.

Les compagnies, qui n’étaient pas composées de troupes de ligue, mais d’une espèce de garde nationale organisée pour la sûreté des routes, hésitèrent un instant en voyant la mort si prompte à venir au-devant d’elles. Tous ces hommes, comptant sur la trahison de Placido, avaient espéré une prise facile ; mais, au lieu de cela, c’était un véritable siège qu’il fallait faire. Or tous les ustensiles né-