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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/313

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ger, aux blasphèmes qu’il entendit, qu’ils n’avaient point été perdus.

Alors même chose arriva pour cette troupe que pour l’autre : le désordre se mit dans ses rangs ; cependant, au lieu de prendre la fuite, elle se rangea contre les murs mêmes de la forteresse, manœuvre qui mettait Bruno dans l’impossibilité de tirer sur ses ennemis sans sortir à moitié le corps par la fenêtre. Or, comme le bandit jugea inutile de s’exposer à ce danger, il résulta de ce double acte de prudence que le feu cessa momentanément.

— En sommes-nous quittes, dit le Maltais, et pouvons-nous crier victoire ?

— Pas encore, dit Bruno ; ce n’est qu’une suspension d’armes ; ils sont sans doute allés chercher dans le village des échelles et des haches, et nous ne tarderons pas à avoir de leurs nouvelles. Mais soyez tranquille, continua le bandit remplissant deux verres, nous ne demeurerons pas en reste avec eux, et nous leur donnerons des nôtres… Ali, va chercher